HAY NASSIM : EXPRESSION SPATIALE DES MUTATIONS DE LA BANLIEUE SUD-OUEST DE CASABLANCA.

Si la Ferme Bretonne, Beauséjour, C.I.L et Derb Jdid sont les premiers quartiers construits durant le Protectorat, Hay Nassim par contre n’a vu le jour que tardivement.

La naissance de ce quartier est due aux opérations de réaménagement des espaces limitrophes de la mosquée Hassan II et de la rénovation urbaine du centre de la ville.

Au début de la dernière décennie du 20ème siècle, l’Agence Urbaine de Casablanca a annoncé, par le biais du Décret n° 2.90.63 en date du 23 janvier 1990, l’utilité public de la zone Nassim qui s’étendait sur une superficie de 320 hectares.

Le projet Nassim qui s’inscrivait dans le programme national de 200 000 logements, a prévu la construction de 20 000 unités résidentielles. 12 850 d’entre elles étaient des habitats économiques destinés pour le relogement des habitants de l’ancienne Médina en premier lieu, notamment ceux concernés par le réaménagement des espaces voisins de la mosquée Hassan II. Ils étaient au nombre de 11 000 familles. En second lieu viennent les   1 000 familles du quartier du phare d’El hank. Ont également bénéficié de ce projet les 500 familles victimes de l’inondation de Hay Boujdour à Derb Sultan. Sans oublier 350 familles des bidonvilles du site Nassim.

En 1994, l’Agence Urbaine a élaboré un plan de restructuration global de Hay Nassim qui détermine les infrastructures nécessaires, les équipements publics et les aires d’activités économiques.

C’est de cette façon que s’est constitué Hay Nassim et devient par la suite l’une des entités spatiales distinguées non seulement au niveau de l’arrondissement Hay Hassani, mais au niveau de l’ensemble du paysage urbain casablancais.

Hay Nassim est aujourd’hui un lieu de rattachement qui assure la liaison entre Lissasfa et Sidi Màarouf et constitue avec eux l’expression spatiale des mutations de la banlieue sud-ouest de la capitale économique.